L’une des pistes pour réduire le coût du risque bancaire est le recours à la radiation des créances. Cette pratique s’est nettement accélérée ces dernières années, notamment grâce aux assouplissements introduits par la loi de finances rectificative pour 2020, qui a facilité les conditions de radiation des créances irrécouvrables.
Pour qu’une créance puisse être radiée, deux conditions principales doivent être remplies par la banque:
1- Classement préalable: les créances concernées doivent avoir été classées parmi les actifs compromis pendant une durée minimale de cinq ans.
2- Recours judiciaires: la banque doit avoir engagé des procédures judiciaires en lien avec ces créances, et continuer à les poursuivre activement.
Il est important de souligner que la radiation n’équivaut pas à un abandon des créances concernées. En effet, les banques sont tenues de poursuivre les actions de recouvrement et, en cas de récupération partielle ou totale, de réintégrer les montants récupérés dans le résultat imposable de l’exercice au cours duquel le recouvrement a été effectué.
Grâce à cela, l’encours de ces créances (crédits professionnels) a atteint 2 472 Mtnd fin 2024 contre 1 876 Mtnd en 2023. Cela traduit une hausse de l’encours des créances professionnelles impayées ou en contentieux, qui a affiché une évolution de 10,7% en 2024. De ce fait, le taux des créances impayées ou en contentieux s’est établi à 16,8% en 2024. Nous pensons que cette proportion va encore augmenter en 2025 au vu de la conjoncture économique globale, offrant de belles opportunités en faveur des sociétés de recouvrement.