La grève de 10 000 agents de bord d’Air Canada a paralysé le transport aérien du pays. Depuis samedi, le syndicat représentant le personnel navigant, le Canadian Union of Public Employees (CUPE), a refusé de reprendre le travail malgré l’ordre du Conseil canadien des relations industrielles (CIRB). Ce refus a conduit la compagnie à annuler l’ensemble de ses vols « jusqu’à nouvel ordre ».
Air Canada a déjà supprimé plus de 2 300 vols en une semaine, dont 1 153 domestiques et 1 165 internationaux, selon les données de Cirium. Lundi, plus de 550 vols supplémentaires ont été annulés, affectant au total près de 500 000 passagers. Le site de la compagnie a conseillé aux voyageurs de ne pas se rendre à l’aéroport et a proposé des reports gratuits pour des vols entre le 23 août et le 30 septembre.
Le conflit social trouve son origine dans l’absence de rémunération du temps d’embarquement, une revendication de longue date des agents de bord. Air Canada ne paie ses employés que lorsque les portes de l’avion sont fermées, pratique courante dans le secteur mais contestée par les syndicats, qui réclament un alignement sur les nouveaux standards mis en place aux États-Unis, où certaines compagnies comme Delta et American Airlines rémunèrent désormais ce temps de travail.