Le dynamisme de l’innovation technologique en Afrique se confirme. En 2024, les startups du continent ont levé au total 3,2 milliards de dollars, répartis entre 457 opérations en capital (-3% par rapport à 2023) et 77 opérations en dette (+4%), selon Partech. Les méga-transactions de plus de 100 millions de dollars ont progressé, atteignant sept opérations, contre quatre l’année précédente.
Si le secteur suscite toujours l’intérêt des investisseurs, les montants restent concentrés dans quatre pays: le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya, qui captent ensemble 67% des capitaux investis. La Tunisie, bien que présente dans le classement continental, se situe encore loin derrière ces marchés dominants.
D’après le Global Startup Ecosystem Index 2025 publié par StartupBlink, la Tunisie occupe la 7ᵉ place en Afrique et la 82ᵉ au niveau mondial, gagnant huit positions en un an. Cette progression témoigne d’une amélioration notable, mais le pays reste distancé par des écosystèmes plus matures comme celui de l’Afrique du Sud (52ᵉ) ou du Kenya (58ᵉ).
Au niveau des villes, Tunis figure au 327ᵉ rang mondial, loin derrière Lagos (76ᵉ), Nairobi (107ᵉ) ou Casablanca (317ᵉ). Cette position reflète un écosystème en croissance, mais encore limité en termes de financements, d’infrastructures et de visibilité internationale.
Pour renforcer sa place sur la scène technologique africaine, la Tunisie devra intensifier ses efforts en matière de connectivité, d’accompagnement des entrepreneurs, de financement et de climat des affaires. Le rapport souligne aussi l’importance d’une mobilisation conjointe du secteur public et du secteur privé, ainsi que de la diaspora, pour attirer davantage d’investissements et favoriser l’émergence de jeunes entreprises innovantes capables de rivaliser à l’échelle mondiale.