Rayen Aouni, étudiant tunisien à la Faculté de médecine de Sousse, affirme avoir proposé une nouvelle approche pour résoudre la conjecture de Collatz, l’un des plus célèbres problèmes non résolus des mathématiques. Sa méthode sera prochainement présentée à la Sapienza Università di Roma, en Italie, et à l’Université d’État Lomonossov de Moscou, en Russie, deux institutions de référence dans le domaine.
La conjecture de Collatz, aussi appelée «3n+1», intrigue les chercheurs depuis près d’un siècle. Sa règle est simple: si un nombre est pair, on le divise par deux; s’il est impair, on le multiplie par trois et on ajoute un. En répétant ce processus, tous les nombres testés semblent finir par atteindre 1, mais personne n’a réussi à le démontrer pour tous les entiers positifs. Même des mathématiciens de renom comme Terence Tao n’ont apporté que des résultats partiels.
Plutôt que de suivre toute la suite de nombres, Rayen Aouni se concentre uniquement sur les valeurs impaires. Il introduit une variable, xₖ, qui indique combien de divisions par deux sont nécessaires avant de retrouver un nombre impair. Selon lui, cette variable ne relève pas du hasard mais d’un mécanisme déterministe, en contradiction avec certaines approches probabilistes existantes.
Son travail, déjà rendu public, a été publié sur plusieurs plateformes scientifiques internationales telles que Figshare, ScienceOpen, OSF et Academia.edu. Il est également associé à un identifiant ORCID, reconnu par les grandes bases de données scientifiques mondiales.
Pour Rayen Aouni, cette démarche illustre la possibilité de «trouver un ordre caché sous le chaos». Bien qu’il ne soit pas mathématicien de formation, il espère que sa proposition suscitera un examen attentif au sein de la communauté scientifique. Ses présentations à Rome et Moscou marqueront la première étape d’un parcours qu’il souhaite poursuivre au-delà des frontières académiques tunisiennes.