Le président américain Donald Trump a annoncé, mercredi 6 août, une nouvelle surtaxe de 100% sur les puces et semi-conducteurs importés, dans l’objectif de forcer les industriels étrangers à produire aux États-Unis. Cette mesure vise à renforcer l’autonomie technologique du pays dans un secteur clé pour l’économie et la sécurité nationales.
Trump a présenté cette taxe comme une opportunité pour les entreprises américaines de se renforcer face à la concurrence étrangère.
Dans la foulée, certaines exemptions ont été annoncées, sans que la liste complète des entreprises concernées ne soit détaillée publiquement. Ces dérogations s’expliqueraient par les investissements industriels réalisés directement sur le sol américain, une stratégie déjà adoptée par plusieurs groupes asiatiques du secteur.
La mesure pourrait bouleverser la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les valeurs technologiques japonaises ont immédiatement reculé, comme Tokyo Electron (-2,73%) et Renesas (-3,44%), tandis que certains titres sud-coréens ont grimpé après l’annonce de projets d’usines aux États-Unis.
Des pays comme la Malaisie et la Chine, spécialisés dans les puces à bas coût, sont les plus exposés à cette surtaxe. Des analystes craignent que ces nouvelles barrières ne déstabilisent les petits producteurs et ne favorisent, à terme, certains concurrents subventionnés, notamment en Chine.
Du côté de Taïwan, des précisions ont été apportées au Parlement sur les conséquences pour les fabricants locaux, alors que le pays reste l’un des principaux exportateurs mondiaux de semi-conducteurs.
Alors que les États-Unis cherchent à rapatrier la production de composants stratégiques, cette décision marque un tournant majeur dans la guerre technologique mondiale.