Les nouveaux chiffres de l’inflation sont tombés hier. La hausse des prix a atteint 5,3% en juillet 2025 contre 5,4% le mois précédent. Ce repli est principalement dû au ralentissement du rythme d’évolution des prix du groupe «produits alimentaires» de 50 points de base à 5,9% sur une année. Cette composante pèse 26,2% dans l’indice, ce qui fait d’elle l’élément déterminant de l’IPC.
Les 5,9% traduisent l’augmentation des prix des légumes frais de 25,3%, des viandes ovines de 19,1%, des fruits frais de 15,1% et des poissons frais de 11,0%. Nous comprenons donc la raison pour laquelle le citoyen n’arrive pas à comprendre une inflation à un seul chiffre. En revanche, les prix des huiles alimentaires ont baissé de 22,9%, ainsi que ceux des œufs de 4,7%.
Sur un an, les prix des produits manufacturés ont progressé de 5,3% en raison de la hausse des prix des produits de l’habillement et chaussures de 9,2% et des produits d’entretien courant du foyer de 5,3%. Pour les services, l’augmentation des prix est de 4,7% sur un an, principalement expliquée par la hausse des prix des services du groupe restaurant, cafés et hôtels de 11%.
En juillet 2025, le taux d’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie) a légèrement augmenté pour s’établir à 5,6% après 5,5% le mois précédent. Les prix des produits libres (non encadrés) ont gagné 6,3% sur un an, ceux des produits encadrés ont évolué de 1,8%. Les produits alimentaires libres ont connu une hausse de 6,7% contre 0,5% pour les produits alimentaires à prix encadrés. Autrement dit, si l’État n’avait pas continué sa politique de subvention des matières de base, les prix auraient été à un autre niveau.