Marcher pieds nus à Portofino peut coûter jusqu’à 600 dollars. À Venise, nourrir les pigeons est puni d’une amende de 700 euros. En Grèce, les talons hauts sont interdits sur certains sites. Ces règles, souvent méconnues des touristes, peuvent transformer un simple séjour en cauchemar administratif. Pourtant, elles sont bel et bien en vigueur dans plusieurs destinations prisées. Selon plusieurs sources, il y a une liste de lois locales peu communes qui s’appliquent aux visiteurs. Loin d’être anecdotiques, ces réglementations visent à protéger le patrimoine, préserver la qualité de vie des résidents et limiter les effets du tourisme de masse.
En Italie, la ville de Portofino interdit désormais de marcher pieds nus, de boire dans la rue ou encore de porter des vêtements de plage en dehors des zones balnéaires. Toute infraction est passible d’une amende salée. À Venise, il est défendu de manger ou boire près de sites historiques comme le Colisée ou les escaliers de la Piazza di Spagna, et nourrir les pigeons de la place Saint-Marc est sévèrement sanctionné. À Barcelone et dans plusieurs villes espagnoles, les règles sont tout aussi strictes: pas de maillot de bain en ville, pas d’alcool dans la rue et interdiction de dormir sur la plage. En France, de nombreuses stations balnéaires comme Nice ou Cannes interdisent d’être torse nu ou en bikini en dehors de la plage, sous peine d’une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros.
Des mesures locales pour préserver les lieux et limiter les abus
Ces lois ne sont pas mises en place au hasard. À Athènes, les autorités interdisent le port de talons hauts sur l’Acropole afin d’éviter d’endommager les ruines. À Singapour, la législation est encore plus rigoureuse: il est illégal d’y jeter ou même de mâcher du chewing-gum sans ordonnance médicale. Ne pas tirer la chasse dans les toilettes publiques est aussi passible d’amende. Dans tous les cas, les objectifs sont clairs: réduire les comportements jugés irrespectueux, protéger les infrastructures et encourager un tourisme plus responsable.
Certaines règles peuvent toutefois provoquer des controverses. En Algérie, à Chetaïbi, une interdiction du short pour les hommes a suscité un vif débat. La mesure a été rapidement abandonnée après les critiques. Ce genre de décision souligne la tension entre traditions locales, pression touristique et liberté individuelle.
Face à ces règles souvent inattendues, les voyageurs sont appelés à se renseigner en amont. Une simple tenue ou un geste banal peut, ailleurs, être mal perçu ou même interdit. Voyager aujourd’hui, c’est aussi comprendre et respecter les normes culturelles de l’autre.