En 2025, l’Afrique s’impose comme le deuxième continent le plus peuplé du globe, juste derrière l’Asie. Avec environ 1,5 milliard d’habitants, elle regroupe près de 19% de la population mondiale, selon les données du rapport “World population prospects 2024 des Nations Unies. Pourtant, ce poids démographique ne s’accompagne pas d’un rôle proportionnel dans la production économique mondiale.
Selon le rapport du FMI “World Economic Outlook” publié en avril 2025, l’Afrique ne génère qu’environ 2,8% du PIB mondial en valeur nominale, et 4,1% si l’on considère la parité de pouvoir d’achat (PPA), un indicateur plus représentatif des niveaux de vie réels. En d’autres termes, près de 19 Africains sur 100 produisent collectivement moins de 4 dollars sur 100 de la richesse mondiale. Une sous-représentation économique qui souligne le contraste saisissant entre la force démographique du continent et sa place dans les échanges économiques globaux.
Une présence encore modeste dans l’économie mondiale
L’Afrique occupe une position périphérique dans les chaînes de valeur mondiales. Bien qu’elle soit riche en ressources naturelles et dotée d’une population jeune et dynamique, son poids dans la production économique mondiale reste limité. En 2020, sa part était estimée à 3,5% en PPA. En 2025, malgré une légère progression à 4,1%, le continent reste largement en retrait par rapport à sa population et à son potentiel.
Une croissance inégale, entravée par les vulnérabilités
Selon l’FMI, la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre 3,8% en 2025, après 4% en 2024.
Une remontée à 4,2% est anticipée pour 2026. Mais cette progression reste modeste, surtout en comparaison avec les besoins du continent. Les performances sont hétérogènes: le Nigeria, première économie africaine, enregistrerait une croissance de 3,0 % en 2025 (contre 3,4 % en 2024), tandis que l’Afrique du Sud atteindrait 1,0 %, toujours freinée par des tensions structurelles.
Face aux déséquilibres économiques mondiaux, l’Afrique représente à la fois un défi et une opportunité. Sa contribution à la production économique mondiale reste faible, mais sa démographie croissante, ses ressources stratégiques, et sa capacité de transformation en font un pilier de l’économie du futur.