L’Autorité saoudienne des marchés des capitaux a autorisé les étrangers résidant dans les pays du Golfe à négocier sur le Tadawul All-Share Index (TASI), et ce, après avoir adopté un certain nombre d’amendements réglementaires qui facilitent l’ouverture des comptes d’investissement. Cela va leur permettre d’acheter et de vendre directement des actions cotées sur le marché principal, après avoir été limités aux instruments de dette, au marché des entreprises innovantes, aux fonds et aux produits dérivés.
La libéralisation totale du marché boursier principal, qui était conditionnée par des accords de swap ou par l’autorisation pour les institutions financières de négocier des actions, ouvre la porte à une nouvelle catégorie d’investisseurs individuels. Dorénavant, il est possible pour un étranger de continuer à gérer son compte et à investir sur le marché même après son départ, à condition qu’il ait ouvert le compte pendant son séjour en Arabie saoudite.
Par ailleurs, les procédures ont été simplifiées pour les institutionnels, notamment les établissements financiers.
En simplifiant les procédures, en élargissant la base d’investisseurs et en augmentant leur niveau de protection, l’attractivité du marché saoudien des capitaux est renforcée aussi bien pour les investisseurs locaux qu’internationaux. Le résultat ne peut être que l’accroissement de l’efficacité du marché financier, l’augmentation de sa liquidité et l’aspiration de capitaux étrangers.
Cela permet également de garder la richesse accumulée des étrangers durant leur présence au Royaume, même après avoir quitté le pays. Certes, les Tunisiens résidents au Golfe vont en profiter. Mais est-ce qu’ils peuvent le faire lors de leur retour en Tunisie? Avec la réglementation actuelle, la réponse est négative. Encore une fois, nous avons besoin d’une refonte de la réglementation de change, qui tarde toujours à venir.