Les compagnies aériennes s’inquiètent de la durée potentielle de suspension des vols au Moyen-Orient. L’industrie est parmi les plus impactés sur les marchés financiers depuis le déclenchement des hostilités entre Téhéran et Tel-Aviv. Le conflit, qui a déjà coupé les principales routes aériennes, est entré dans une nouvelle phase après que les États-Unis ont attaqué dimanche matin les principaux sites nucléaires iraniens.
L’espace aérien, habituellement très fréquenté, qui s’étend de l’Iran et de l’Irak jusqu’à la Méditerranée est resté largement vide de trafic aérien commercial depuis le 13 juin. Les compagnies aériennes ont été obligées de détourner, d’annuler et de retarder des vols dans la région en raison des préoccupations en matière de sécurité.
L’espace aérien russe et ukrainien étant également fermé à la plupart des compagnies aériennes en raison d’années de guerre, le Moyen-Orient est devenu une route plus importante pour les vols entre l’Europe et l’Asie. En raison des missiles et des frappes aériennes de ces dix derniers jours, les compagnies aériennes se sont dirigées vers le nord via la mer Caspienne ou vers le sud via l’Égypte et l’Arabie saoudite.
Outre l’augmentation des frais de carburant et d’équipage due à ces longs détours et à ces annulations, les transporteurs doivent également faire face à une hausse potentielle des coûts du kérosène en raison de l’augmentation des prix du pétrole à la suite des attaques américaines.
La prolifération des zones de conflit représente une charge opérationnelle de plus en plus lourde pour les compagnies aériennes, car l’échange de missiles fait craindre des abattages accidentels ou délibérés d’avions commerciaux.