Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Conect ont présenté aujourd’hui les résultats de la deuxième enquête de la 7ᵉ édition du baromètre “Miqyes”, axée sur le développement durable. Réalisée auprès de 200 entreprises tunisiennes, cette étude vise à évaluer l’intégration des pratiques responsables dans leur fonctionnement et à identifier les leviers et freins à la transition durable.
63,5% des entreprises prévoient de lancer un programme environnemental et sociétal dans les cinq prochaines années. L’énergie apparaît comme le domaine prioritaire, traduisant une prise de conscience croissante des enjeux liés à l’efficacité énergétique et à la transition bas carbone.
Cependant, le manque de financement dédié reste le principal obstacle, avec plus de la moitié des actions financées sur fonds propres. Le déficit de compétences techniques constitue un autre frein majeur.
Les actions les plus courantes concernent la gestion des déchets et la sensibilisation des employés. En revanche, peu d’entreprises mesurent leur empreinte carbone ou utilisent des énergies renouvelables. L’engagement reste souvent sectorisé et motivé par des contraintes réglementaires, en particulier dans l’industrie.
Un besoin de structuration et de reconnaissance
Seules 14% des entreprises utilisent un référentiel reconnu pour évaluer leur performance, et près de 43% ne communiquent pas sur leurs actions. Cette absence de mesure et de transparence limite l’impact et la valorisation des démarches responsables. Par ailleurs, 69% des entreprises se disent intéressées par une certification RSE, mais seules 15% ont déjà entamé un processus formel, montrant un besoin d’accompagnement pour franchir cette étape.
L’enquête Miqyes 2024 met en évidence un engagement croissant des PME tunisiennes en faveur du développement durable, mais aussi les défis importants à surmonter. Pour réussir cette transition, un appui ciblé en matière de financement, de compétences et de structuration s’avère indispensable.