Le gouvernement tunisien et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont récemment lancé à Tunis un projet visant à renforcer la résilience climatique et à revitaliser les écosystèmes ruraux fragilisés, pour un montant total de 23,72 millions de dollars (plus de 73 Mtnd).
Appelé « Projet de promotion de l’agroforesterie et de restauration des paysages forestiers dégradés » (PARFD), ce projet est financé par la BAD à hauteur de 17 millions de dollars américains via le Fonds stratégique pour le climat. Le reste du financement, soit 6,06 millions de dollars, est assuré par l’État tunisien, tandis que les bénéficiaires contribuent à hauteur de 660 000 dollars, selon un communiqué publié jeudi par la BAD.
Aligné sur les priorités nationales, notamment la Stratégie tunisienne de développement durable à l’horizon 2030 et l’objectif de réduction de 45 % de l’intensité carbone d’ici 2030, ce projet devrait générer près de 4 500 emplois verts dans les gouvernorats de Béja, Siliana et Bizerte. Il permettra de restaurer ou stabiliser 33 200 hectares par le biais de la foresterie et de l’agroforesterie, ainsi que 2 450 hectares de terrains privés dans le cadre de sous-projets agroforestiers, forestiers et de plantes aromatiques et médicinales.
Le projet inclut également la formation de 42 000 personnes aux pratiques durables et la séquestration de 32 millions de tonnes de carbone sur 25 ans. Il valorisera les terres privées dégradées en périphérie des forêts domaniales, grâce à un partenariat entre l’État et les agriculteurs tunisiens, combinant ainsi restauration écologique et développement économique.
En outre, il encouragera la création de chaînes de valeur durables autour de cultures à haute valeur ajoutée, tout en renforçant la résilience des écosystèmes et des communautés rurales. L’intégration de pratiques agroforestières et forestières durables, ainsi que de chaînes de valeur agricoles, contribuera directement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à garantir la sécurité alimentaire et à améliorer les conditions de vie des ménages. Ce projet contribuera également à améliorer l’empreinte carbone de la Tunisie et à optimiser la résilience des communautés face aux effets du changement climatique.