La Tunisie fait face à une baisse de ses ressources en énergie primaire. Selon le dernier rapport de l’Observatoire national de l’énergie et des mines, ces ressources se sont élevées à 0,6 million de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à fin février 2025, marquant une baisse de 7% par rapport à la même période de 2024.
Ce recul s’explique principalement par la diminution de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel, deux sources qui dominent toujours le mix énergétique tunisien avec une contribution de 74% à l’ensemble des ressources primaires.
Malgré les ambitions affichées en matière d’énergies renouvelables, la part de l’électricité verte – qu’elle soit produite par la Steg, par des opérateurs privés ou via l’autoproduction – reste marginale, ne représentant que 2% des ressources primaires du pays.
Autre indicateur en baisse: la redevance sur le transit du gaz algérien, qui a chuté de 11% entre février 2024 et février 2025.
En parallèle, la demande d’énergie primaire continue d’augmenter, affichant une progression de 5% sur la même période. Le gaz naturel enregistre une hausse de 6% et les produits pétroliers de 4%. Cette dynamique a entraîné un léger glissement dans la structure de la demande: les produits pétroliers représentent désormais 50% de la consommation (contre 51% un an plus tôt), tandis que le gaz naturel monte à 49% (contre 48%).
Ce déséquilibre croissant entre ressources et consommation a accentué le déficit énergétique, qui atteint 0,94 Mtep à fin février 2025, en hausse de 14% sur un an. En conséquence, le taux d’indépendance énergétique de la Tunisie est tombé à 37%, contre 42% l’année précédente. Si l’on exclut la redevance du gaz algérien, ce taux chute même à 30%, contre 33% en 2024.