Bien que la réduction du taux d’intérêt fixe sur les prêts soit officiellement en vigueur depuis l’entrée en application de la loi n°41 de 2024, les employés du secteur bancaire peinent encore à en bénéficier. La Fédération générale des banques et des institutions financières, affiliée à l’UGTT, dénonce cette situation et presse le Conseil bancaire et financier d’intervenir.
Dans un communiqué, la fédération appelle à l’ouverture de négociations «sérieuses et responsables», insistant sur la nécessité de respecter les droits des employés et de préserver leurs acquis professionnels. Elle reproche aux autorités une «négligence systématique» de ses demandes, alors que les clients ordinaires bénéficient déjà de ces mesures prévues par l’article 412 ter du Code de commerce.
Cette mobilisation syndicale survient dans un contexte de réformes dans le secteur bancaire. Le 23 janvier 2025, la Banque centrale de Tunisie avait rappelé à l’ensemble des banques que les dispositions relatives à la réduction du taux d’intérêt fixe sont exécutoires immédiatement et ne nécessitent pas de circulaire complémentaire.
Pourtant, malgré cet encadrement réglementaire, la fédération estime que l’application reste partielle et discriminatoire envers les salariés du secteur. Elle reconnaît toutefois certains efforts, notamment le lancement de la plateforme des chèques et les progrès enregistrés dans le traitement des demandes de réduction de taux.
De son côté, le Conseil bancaire et financier a affirmé dans un communiqué daté du 25 mars 2025 que 93% des demandes avaient déjà été traitées. Il assure travailler à accélérer les réponses restantes, précisant que même les banques islamiques se sont engagées dans cette réforme, malgré des zones d’ombre dans le texte.