L’investissement est aujourd’hui le principal levier de relance pour la Tunisie. C’est ce qu’a affirmé Anis Wahabi, expert-comptable, lors de son passage dans l’émission Expresso de Wassim Belarbi.
Selon lui, la part de l’investissement dans le PIB tunisien connaît une chute alarmante. En 2000, ce taux était de 23,5%, avant de passer à 21,9% en 2010, puis à moins de 16% en 2022. Actuellement, il est inférieur à 15%.
Une comparaison avec d’autres pays met en évidence ce retard: la France affiche un taux d’investissement de 24,4%, l’Italie 19,9%, le Maroc 27,1% et la Turquie 28%. Dans plusieurs pays asiatiques, ce taux dépasse même 25%.
«Ce moteur de l’économie est grippé en Tunisie», a déclaré Wahabi, soulignant que l’investissement privé représente aujourd’hui 55% du total des investissements, soit à peine 8% du PIB.
L’investissement direct étranger (IDE) est également en berne. Il représentait 1,5% du PIB en 2015 et n’atteignait plus que 1,4% en 2022, un niveau jugé insuffisant pour dynamiser l’économie.
Pour inverser cette tendance, Wahabi insiste sur la nécessité de rendre la Tunisie plus attractive aux investisseurs étrangers, soulignant que leur apport est essentiel à la croissance économique du pays.