Kamel Sahnoun, le doyen des ingénieurs tunisiens, a déclaré que 39 000 ingénieurs tunisiens ont quitté le pays sur un total de 90 000 ingénieurs inscrits à l’ordre des ingénieurs. Lors d’une audition parlementaire tenue précédemment et rapportée dans un rapport de la commission de l’éducation, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique sur une proposition de loi relative à l’enseignement supérieur privé publié cette semaine, le doyen des ingénieurs a ajouté que le nombre total de diplômés en ingénierie est de plus de 8 000 par an, et qu’une moyenne de 20 ingénieurs quittent le pays chaque jour.
Il a estimé le coût annuel de la formation des ingénieurs en Tunisie à environ 650 millions de dinars, mettant en garde contre la poursuite de la migration des ingénieurs et le gaspillage du potentiel humain qui en résulte.
Le revers de la médaille du phénomène de l’exode des compétences (le brain drain) est bel et bien mélioratif. Les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger augmentent de 4,6% pour atteindre 7.607,8 millions de dinars, dépassant ainsi les recettes générées par le secteur du tourisme, qui se sont également élevées de 7,2%, pour atteindre 7.050 millions de dinars au 10 décembre 2024, selon les données de la Banque centrale de Tunisie. Ces transferts ont un impact direct sur les réserves en devises de la Tunisie.
Avec TAP