Le début de l’année a été très calme côté épargne pour les Tunisiens. Selon les chiffres du mois de janvier 2025, l’épargne bancaire s’est établie à 34 342 MTND, une hausse de 38 MTND par rapport à la fin de 2024. L’épargne postale est restée stable à 10 524 MTND. Pour cette dernière statistique, nous pensons qu’il s’agit juste d’une indisponibilité de chiffres. La Poste a cartonné l’année dernière et continuera à se distinguer sur le marché de l’épargne en 2025. En même temps, il y a l’épargne collective qui a excellé en janvier et même en février. Le système financier, dans sa globalité, pourra compter sur cette dynamique pour trouver des ressources qui lui permettront de jouer son rôle.
En même temps, si l’épargne s’accumule, cela signifie que la consommation va stagner. À qui les banques vont-elles accorder des crédits? Les entreprises ne reprendront pas l’investissement et les ménages garderont leurs habitudes inchangées. Il ne s’agit donc pas d’un signe tout à fait positif pour la croissance économique, bien qu’il soit une bonne nouvelle pour la liquidité.
Pour le moment, tout cet argent sert de matelas de sécurité pour assurer le financement des dépenses publiques, à travers les bons du Trésor et les obligations souveraines. D’ailleurs, nous devons prochainement voir les conditions de la première tranche de l’emprunt obligataire national 2025. Il a tardé par rapport à nos attentes, et il est temps de se lancer car l’enveloppe ciblée est importante cette année. Il y a aussi une demande plus élevée de la part des établissements financiers ces derniers mois, en attendant les institutions de microfinance qui sont devenues les principaux émetteurs de dette privée corporate. Le système tient pour le moment, mais sans retombées réelles sur l’économie.