Les 27 États membres de l’Union européenne ont trouvé un accord pour la mise en place d’un système de contrôle automatisé aux frontières, visant à moderniser la gestion des entrées et sorties des voyageurs non européens. Ce dispositif remplacera le tampon manuel des passeports et centralisera les données des voyageurs dans un fichier commun. Il concernera notamment les ressortissants de pays tiers effectuant un court séjour en Europe, avec une mise en œuvre progressive à partir du 10 novembre prochain.
Le Entry/Exit System (EES) reposera sur un enregistrement électronique des voyageurs aux frontières extérieures de l’UE. Chaque passage nécessitera un scan du passeport ou d’un autre document de voyage à une borne libre-service, permettant de collecter automatiquement les noms, numéros de passeport, empreintes digitales et photos des visiteurs. Les données seront conservées pendant trois ans afin de faciliter les futurs déplacements sans nécessiter une nouvelle inscription à chaque passage.
Ce système vise à renforcer le contrôle des flux migratoires et à détecter les éventuels dépassements de séjour autorisés. En automatisant la vérification des entrées et des sorties, il contribuera également à limiter l’usage de faux documents et à améliorer la sécurité au sein de l’espace Schengen. Bien que certaines compagnies aériennes aient exprimé des inquiétudes quant à d’éventuelles files d’attente prolongées, des ajustements seront apportés pour assurer une transition fluide.
L’EES s’appliquera dans tous les États membres de l’UE, à l’exception de Chypre et de l’Irlande, ainsi que dans quatre pays non membres mais intégrés à l’espace Schengen: l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Initialement prévu pour 2022, son lancement a été retardé en raison de difficultés techniques et de la nécessité d’installer les infrastructures adaptées aux différents points de passage, notamment dans les aéroports et aux frontières terrestres.