Le ministère de l’Environnement a récemment annoncé avoir reçu les propositions de deux investisseurs intéressés par le projet de l’éco-village écologique de valorisation des déchets à Taniour, dans la région de Sfax. Cette information a été partagée lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) le 5 mars, dédiée aux questions orales des députés concernant les activités du département.
Le projet, qui vise à valoriser les déchets dans une démarche écologique et durable, bénéficie déjà d’une expérience en matière de gestion des déchets. Une cimenterie locale a en effet commencé à exploiter et valoriser les déchets au sein de l’éco-village de Taniour. Le ministre de l’Environnement a souligné que son département collaborera étroitement avec cette cimenterie ainsi qu’avec le ministère de l’Équipement, afin de réduire les embouteillages qui affectent la route de Taniour en raison des activités liées à ce projet.
En dépit de certains obstacles liés à des problématiques foncières, le département de l’Environnement a fait des progrès significatifs dans la réalisation de ce projet. Les études pour identifier les méthodes de valorisation des déchets ont été accélérées, permettant ainsi une avancée tangible dans la mise en œuvre de l’éco-village.
Un autre point abordé par le ministre de l’Environnement concerne les déchets du bâtiment dans la région. En réponse à cette problématique, le ministère mène une étude sur la transformation des déchets de construction à travers différentes régions du pays. Toutefois, le ministre a souligné que les coûts associés à la transformation de ces déchets sont relativement élevés pour l’État, s’élevant à 100 dinars par tonne.
Les déchets de construction représentent une grande partie des déchets produits en Tunisie, avec une estimation d’environ 12 millions de tonnes. Cette estimation repose sur une étude menée en 2020, qui avait évalué la quantité de déchets de construction à 8 millions de tonnes, avec une augmentation annuelle d’un million de tonnes.