Le chef du gouvernement, Kamel Madouri, a reçu ce lundi au Palais du gouvernement à la Kasbah le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Ousmane Dione, accompagné du directeur régional pour le Maghreb et Malte, Ahmadou Moustapha Ndiaye, ainsi que de leur délégation.
Lors de cette rencontre, Kamel Madouri a souligné les fondements de l’approche de développement préconisée par le président de la République, Kais Saïd. Cette approche repose sur la réalisation d’un développement durable et intégré, ainsi que sur l’engagement de l’État à créer les conditions nécessaires pour un véritable essor économique.
Pour atteindre cet objectif, a-t-il précisé, l’État s’attelle à améliorer le climat des affaires, à renforcer la compétitivité du secteur privé pour la création d’emplois de qualité, à encourager les investissements productifs et à offrir un environnement favorable aux projets d’investissement, en particulier dans des secteurs prometteurs tels que les énergies renouvelables, l’innovation et la technologie.
Le chef du gouvernement a également évoqué les efforts de l’État pour garantir les droits sociaux et économiques des citoyens en améliorant les services dans des domaines essentiels comme la santé, l’éducation, les transports et la protection sociale. Ces initiatives s’inscrivent dans une vision de développement axée sur une répartition équitable des richesses et une égalité des chances, tout en favorisant un tissu entrepreneurial résilient et compétitif face aux transformations mondiales.
En outre, Madouri a mis l’accent sur les réformes structurelles entreprises par l’État pour renforcer la gouvernance, améliorer la rentabilité des entreprises publiques, garantir la souveraineté énergétique, optimiser la gestion des ressources hydriques, stimuler la croissance, élargir la couverture sociale et créer des opportunités d’emploi.
Au cours de cette réunion, il a salué la coopération solide entre la Tunisie et le Groupe de la Banque mondiale, rappelant que cette institution a soutenu de nombreuses réformes structurelles et projets de développement. Il a exprimé son souhait d’élever ces relations à un partenariat stratégique, notamment à travers le financement de projets prioritaires, dans le but de dynamiser le développement local et régional à moyen et long terme.
Le chef du gouvernement a également mis en lumière l’importance des réformes économiques et structurelles engagées par la Tunisie, visant les entreprises publiques, l’infrastructure et l’ouverture économique. Ces réformes s’accompagnent de l’adoption d’un cadre législatif attractif et de la digitalisation des services pour encourager la création de richesse.
De son côté, Ousmane Dione a réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à soutenir la Tunisie dans ses efforts de réforme et de développement. Il a salué les avancées réalisées dans plusieurs secteurs depuis sa dernière visite en décembre 2024 et a assuré que le soutien de la Banque s’alignera sur les priorités nationales, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’eau, de la gestion des déchets, du financement des PME, des start-ups et de la digitalisation.
Il a également souligné l’importance d’investir dans les énergies renouvelables, de transférer les technologies et de développer une industrie nationale dans ce domaine. Dione a insisté sur le rôle stratégique des services portuaires et logistiques, invitant la Tunisie à maximiser son potentiel dans ce secteur.
Enfin, il a exprimé la volonté de la Banque mondiale de soutenir la nouvelle politique de développement tunisienne, qui vise à intégrer les dimensions économiques et sociales tout en réduisant les disparités régionales, et a salué l’approche participative adoptée par la Tunisie pour impliquer les régions et les citoyens dans l’élaboration des politiques de développement.