Avec du retard, Assad a publié ses comptes pour le premier semestre 2024. La société a affiché une perte de 3,279 MTND contre -7,189 MTND sur la même période en 2023. Cette contreperformance s’ajoute au stock de résultats reportés de -14,458 MTND.
Pourtant, le chiffre d’affaires s’est nettement amélioré de 14,2% en glissement annuel, totalisant 42,300 MTND, dont 17,996 MTND sur le marché local (+8,9%) et 24,303 MTND d’exportations (+18,5%). Ce sont les charges d’exploitation qui ont augmenté, essentiellement à cause d’un jeu de variation de stocks de produits finis. Les achats d’approvisionnements consommés ont reculé de 15,8% à 25,748 MTND. En tout, ces charges ont atteint 40,508 MTND. L’EBIT ressort positif de 2,086 MTND contre -2,552 MTND fin juin 2022. L’Ebitda est également en hausse, passant de 0,258 MTND au premier semestre 2023 à 4,039 MTND un an après.
Les charges financières ont tout consommé, s’établissant à 4,789 MTND. L’endettement d’Assad est assez lourd, avec des emprunts de 29,729 MTND et des concours bancaires de 63,079 MTND.
Le plus grand problème de la société pour le moment demeure son contentieux avec la douane tunisienne qui lui a infligé une amende de 234 MTND. Assad a toujours affirmé qu’elle collecte les vieilles batteries sur le marché local dans le cadre de la légalité, qu’elle détient toutes les autorisations administratives nécessaires pour l’importation de vieilles batteries et qu’elle a exporté l’intégralité de la production issue de la transformation des vieilles batteries importées conformément aux dispositions réglementaires et que le non-apurement de près de 6 000 tonnes de vieilles batteries importées n’est dû qu’au blocage du code NGP par la douane.
Un appel a été interjeté contre le jugement, en date du 15 juillet 2024 et la direction est confiante quant à la solidité de son dossier juridique.
En outre, tout en poursuivant l’affaire en appel, la direction envisage de déposer, avant la date limite du 20 juin 2025, une demande d’adhésion à l’amnistie douanière instituée par la loi de finances 2025. Cela permettrait de plafonner les pénalités douanières à un montant estimé par la direction à 15,600 MTND.
Une bonne fin pour ce dossier est importante pour la continuité d’Assad. L’exploitation commence à montrer des signes d’amélioration, avec une profitabilité opérationnelle retrouvée. Le chemin du redressement demeure long, mais la société a les atouts pour remonter la pente.