La Haute Cour fédérale d’Abuja a suspendu en janvier la collecte de la taxe sur les boissons sucrées, provoquant des doutes sur l’avenir de cette mesure.
Selon l’agence EcoFin, le Service des douanes du Nigeria (NCS) n’avait pas la légitimité pour prélever cette taxe, soulignant que la circulaire de 2022 du ministre des Finances était invalide. Cette décision a été saluée par les opposants à la mesure, tels que la Nigeria Employers Consultative Association (NECA) et des entreprises agroalimentaires, qui s’étaient déjà opposées à la loi depuis 2022.
La taxe, instaurée dans le but de lutter contre l’obésité et le diabète, avait été incluse dans la Loi de Finances de 2021. En dépit de la faible consommation annuelle de sucre par habitant au Nigeria, le pays reste le quatrième plus grand consommateur de sodas au monde, avec une population fortement touchée par le diabète.
Malgré cette victoire judiciaire, les partisans de la mesure, comme l’organisation Corporate Accountability and Public Participation Africa (CAPPA), continuent de faire pression pour une augmentation de la taxe. Ils estiment qu’une hausse significative des taxes pourrait permettre de financer des améliorations du système de santé du pays. Toutefois, le gouvernement pourrait revoir la loi et lancer un processus réglementaire pour introduire de nouvelles mesures.