L’Algérie vient de signer avec le Niger et le Nigeria trois accords pour la construction du gazoduc transsaharien qui va véhiculer le gaz africain jusqu’en Europe.Ce gazoduc permettra non seulement de transporter le gaz jusqu’en Allemagne mais aussi d’en alimenter les pays du Sahel par lesquels il passe. Mardi 11 février à Alger, l’Algérie, le Nigéria et le Niger ont conclu de hâter la mise en œuvre du projet de gazoduc transsaharien (TSGP), d’une longueur dépassant les 4000 km. Ce projet a pour but de transporter du gaz nigérian vers l’Europe, comme l’indique l’agence officielle algérienne APS.
Le TSGP est prévu pour acheminer, à terme, des milliards de mètres cubes de gaz nigérian vers l’Algérie via le Niger. Par la suite, le gaz pourra être acheminé vers l’Union européenne grâce au gazoduc Transmed reliant l’Algérie à l’Italie en transitant par la Tunisie, ou sous forme de GNL (gaz naturel liquéfié) transporté par des navires méthaniers. Les trois accords signés consistent en une étude de faisabilité, un accord de compensation et un accord de non-divulgation entre les sociétés énergétiques des trois pays. C’est la conclusion de l’étude de faisabilité qui établira le budget nécessaire pour les travaux et estimera la période de temps que va prendre le parachèvement du projet, a indiqué le ministre de l’Energie algérien, Mohamed Arkab.
Ce gazoduc va parcourir la distance de 4128 km et va traverser les trois pays. Une première estimation du cout faite en 2009 avait avancé le montant de 10 milliards de dollars. Après avoir été laissé de côté, ce projet a repris de l’importance à cause du regain d’intérêt pour le gaz naturel et le cout de l’énergie devenu excessif surtout après la guerre entre la Russie et l’Ukraine.