La ZLECAF a été annoncé comme le partenariat qui va révolutionner le commerce en Afrique mais certaines difficultés retardent les échéances promises pour un échange sans frontière. La BAD et l’Union Africaine ont noté des progrès significatifs pour certains pays africains en termes de mobilité intra-africaine, tout en mettant en évidence des entraves politiques et économiques qui persistent à entraver l’intégration du continent.
Le dernier rapport Africa Visa Openness Index 2024, copublié par la Banque africaine de développement et l’Union africaine, souligne que les pays africains n’avancent pas à la même vitesse dans la simplification des voyages au sein de l’Afrique. Le document met en évidence que bien que certains pays intensifient leur politique d’ouverture, d’autres resserrent les conditions d’entrée, ce qui freine l’ambition d’une intégration continentale fluide. La moyenne continentale a diminué, passant de 0,485 en 2023 à 0,479 en 2024, tandis que l’accès est limité dans huit pays.
L’Angola a élargi l’accès sans visa à 19 pays, tandis que la Tanzanie assouplit ses règles pour l’Éthiopie. La SADC (La Communauté de développement de l’Afrique australe) et la Communauté de l’Afrique de l’Est font également des progrès. Le rapport souligne le rôle stratégique crucial de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine et exprime des regrets que seulement 4 pays sur les 55 aient ratifié le Protocole de la Circulation des Personnes sans entrave. Par ailleurs, le Marché Unique du Transport Aérien Africain pourrait grandement améliorer la connectivité, si les 37 pays signataires honoraient leurs obligations.