Google a lancé hier Gemini 2.0, sa suite de modèles d’intelligence artificielle la plus performante qu’il a développée à ce jour. Elle comprend 2.0 Flash, qui offre un modèle de travail optimal pour les tâches à volume et fréquence élevés, ainsi que 2.0 Pro Experimental pour les performances de codage, et 2.0 Flash-Lite.
La nouvelle version Gemini 2.0 Flash est disponible pour tous, via le API Gemini dans Google AI Studio et Vertex AI. Les développeurs peuvent désormais créer des applications de production avec cet outil. Pour les smartphones, Gemini 2.0 est disponible sur iOS et pour les versions Android, il faudra disposer de la version 16.3 en stable ou 16.4 en bêta.
Ces nouvelles versions s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie plus large de Google, qui investit massivement dans l’IA comme tous les géants de la technologie. Toute l’industrie s’oriente vers l’IA agentique, c’est-à-dire vers des modèles capables d’accomplir des tâches complexes en plusieurs étapes pour le compte d’un utilisateur, sans que ce dernier ait à les guider dans chacune d’entre elles.
Gemini 2.0 n’est pas le premier outil qui comporte des avancées en matière de multimodalité. Toutefois, Google compte bien se positionner comme le meilleur de sa catégorie en tant que produit.
Tous ces outils mettent, encore, de la pression sur l’ensemble des métiers dans le monde entier, y compris en Tunisie. Est-ce que nos entreprises sont en train de prévoir cela et de l’intégrer dans leurs stratégies? Seule une minorité d’entre elles le font. Le modèle économique tunisien est mis à rude épreuve, entre des sociétés qui ont besoin de moins en moins d’humains et de plus en plus d’investissements en nouvelles technologies. Les choix sont complexes. Licencier est une décision dure, coûteuse et au rythme des développements actuels, ce n’est qu’une question de temps pour qu’une longue liste de métiers soit touchée de plein fouet. Nous avons besoin, en urgence, d’une stratégie nationale de formation pour les professionnels, quel que soit leur domaine, pour faire de l’IA un outil d’amélioration de la productivité. Sinon, tout le monde sera bientôt remplacé. Autrement, nous allons nous retrouver avec une économie très loin des normes de la compétitivité.