Le Baromètre de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française 2024 / prévisions 2025 a été présenté jeudi 30 janvier proposant une analyse de l’impact des aspects de la conjoncture économique sur les performances des entreprises Tuniso-Françaises, notamment l’impact de la fiscalité. Après avoir exposé les principaux outputs du baromètre, la pression ficale en Tunisie a été passée en revue.
La question posée par rapport à la pression fiscale a été pour savoir quel serait l’impact d’une baisse de la pression fiscale ? Et est-ce que cela créerait véritablement de la croissance ? La réponse a été donnée par le Secrétaire Général de la chambre, Mohamed Louzir. Il a précisé d’abord que ni la CCITF, ni l’Etat n’ont modélisé l’impact de la pression fiscale sur les entreprises, mais que la chambre a des éléments de réponse inspirés par le panel de ses adhérents.
Il a ajouté également qu’il y a eu une appréhension de la part des chefs d’entreprises lors de la sortie de la loi de Finances 2025 quand le taux du maximum d’imposition est passé de 35% à 40%. Le ministère des Finances avait publié des statistiques pour indiquer la différence entre les différentes tranches d’imposables entre celui qui paye 15% jusqu’à celui qui paye 40%. Louzir déclare qu’il doute de la justesse de ces statistiques.
Il a expliqué par la suite que selon lui, Trop d’impôt tue l’impôt et en Tunisie on est arrivé au cours du « Trop d’Impôt». Il faut savoir que quand on augmente les impôts, la recette fiscale augmente, elle atteint par la suite un plafond et puis elle commence à descendre. Ce qui fait peur en Tunisie aujourd’hui selon Louzir c’est qu’on arrive à la courbe descendante et donc de la baisse de la recette fiscale.
Pour mieux expliquer, il a déclaré que dès que l’impôt grimpe on encourage les gens à partir dans l’informel et à s’abstenir de payer leurs impôts. Quand par contre on baisse l’impôt, on va certes percevoir moins de la part des banques mais il y a aujourd’hui des gens qui gagnent beaucoup d’argent dans des secteurs informels ou de manière informelle qui peuvent être régularisés et faire hausser la recette.