En marge de la présentation du Baromètre de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française 2024/prévisions 2025, le développement durable a été évoqué comme une composante importante pour les entreprises en Tunisie si elles veulent continuer à exporter en France.
Raja Touil, directrice générale de la chambre, a annoncé que celle-ci travaille sur le renforcement des capacités des adhérents en ce qui concerne la mise à niveau. Elle a ajouté que lors de leur étude, ils ont consigné une stagnation sur les investissements mais dans leurs projections d’investissements, les ODD prennent une part de 70%. Cela reflète une volonté des entreprises de se mettre à niveau et de se préparer pour pouvoir vendre sur le marché européen, qui est notre premier marché
Pour les aider dans cette volonté de prendre le chemin du développement durable, elle a déclaré que la chambre a développé deux axes: organiser une série de séminaires sur les thématiques telles que la décarbonation, sur l’empreinte eau, sur la bonne gouvernance, etc. ; et proposer une formation continue, pour les entreprises qui le souhaitent, abordant des thématiques nécessaires pour améliorer leur compétitivité.
Dans ce même contexte, une question citée par le baromètre se rapportait justement aux mécanismes d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne. Les réponses des entreprises sondées par le baromètre démontraient qu’il y a un impact limité à court terme de la «taxe carbone» mise en place par l’UE. Même si 68% des entreprises ont déclaré ne pas être concernées par l’établissement du MACF par l’Union européenne, 66% des entreprises confirment devoir réaliser des investissements en 2025 afin de s’adapter aux standards européens contre 71% en 2024.
Le développement technologique prend le dessus en 2025 des objectifs exprimés en matière de développement durable avec 71% des entreprises qui le privilégient contre seulement 65% en 2024. Réaliser des conditions de travail décent et une croissance économique serait un des objectifs importants pour 63% des entreprises. 62% des entreprises interrogées ont déclaré que la bonne santé et le bien-être sont parmi leurs priorités alors que 48% ont annoncé vouloir une énergie propre et à un coût abordable.