La Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française a présenté son Baromètre économique 2024/prévisions 2025 qui offre une analyse de l’impact de la conjoncture économique sur les performances des entreprises tuniso-françaises. Après la présentation des différents highlights du baromètre par Mohamed Louzir, secrétaire général de la chambre, une discussion a été engagée pour évoquer les différents défis qu’affronte l’économie tunisienne.
L’une des premières questions posées a évoqué la crise entre l’Algérie et la France, pour demander si cela pouvait avoir un effet positif sur l’économie tunisienne avec potentiellement un repli des entreprises franco-algériennes vers la Tunisie.
La réponse fut apportée par le président de la chambre, Khelil Chaibi, qui précisa d’abord qu’on ne peut pas comparer l’économie tunisienne et algérienne. Dans la région du Maghreb, l’économie qui serait comparable à la nôtre serait celle du Maroc. Les entreprises françaises qui se sont implémentées en Algérie l’étaient par obligation. L’Algérie a toujours été une économie souverainiste qui pose comme condition d’ouvrir une succursale en Algérie si on veut s’installer sur son marché.
Le président de la chambre a expliqué que le Maroc commence à changer, surtout avec une main-d’œuvre qui devient plus chère. Les Marocains offrent toujours des points forts comme la logistique et leur activité portuaire, mais il est indéniable qu’on devient plus compétitif même au niveau des compétences, surtout avec le niveau reconnu des ingénieurs tunisiens.
Selon les chiffres annoncés par le baromètre, un des points perfectibles chez les entreprises tunisiennes serait d’accroître nos échanges avec l’Afrique en 2025, car 41% des entreprises sondées affirment ne pas avoir d’échanges commerciaux avec l’Afrique. La recommandation nous impose de nous tourner un peu plus vers l’Afrique pour justement rivaliser avec le Maroc notamment qui y a établi un fort réseau d’échange et de logistique. La bonne nouvelle que nous apprend l’étude, c’est que 33% des entreprises envisagent une amélioration de leurs échanges commerciaux avec le continent africain en 2025 contre 27% en 2024.