L’étude publiée par l’Observatoire Tunisien de l’Economie et se rapportant à l’évolution alarmante de l’endettement tunisien s’est penchée sur plusieurs aspects de l’économie tunisienne et de leur évolution dans ce contexte de dette en croissance. Et parmi les volets examinés par cette étude nous retrouvons la dévaluation du dinar tunisien.
L’Observatoire explique dans son étude que l’explosion de la dette tunisienne est un des résultats de la dévaluation du dinar. Mais que cette dévaluation résulte d’une politique imposée par le FMI en 2016 comme l’une des conditions pour l’octroi de prêt.
Cette dévaluation a fait augmenter la dette de 55% du PIB en 2016 à 78% de PIB en 2018. Car comme on emprunte en devises étrangères, la dévalorisation du dinar augmente le montant à rembourser. Par ailleurs, cette baisse au change pour le dinar tunisien a augmenté les tarifs de nos transactions à l’import faites essentiellement en euros, ce qui a alourdi encore plus notre budget et a creusé le déficit budgétaire.
Pendant cette implémentation de la politique de la dévaluation du dinar tunisien, la BCT avait adopté un régime de change flexible qui fluctue au gré des marchés et de la loi de l’offre et de la demande. Le dinar pendant cette période avait perdu 50% de sa valeur. La dépréciation du dinar entre 2011 et 2023 a atteint 77% par rapport à l’euro.