Lors du Forum économique mondial de Davos, les chefs d’entreprise ont largement cherché à minimiser les inquiétudes concernant la perspective d’une guerre commerciale transatlantique. Le président américain Donald Trump a promis à plusieurs reprises d’imposer des droits de douane sur les produits importés de l’Union européenne, ce qui a incité le bloc à avertir qu’il se tenait prêt à répondre à des droits de douane supplémentaires de manière proportionnée. L’administration Trump envisage également d’imposer des droits de douane supplémentaires de 10% sur les produits importés de Chine, potentiellement dès le mois prochain.
Les droits de douane augmentent l’inflation par définition, ce qui n’est pas vraiment utile pour les économies. Les taux d’intérêt ne baisseraient probablement pas aussi rapidement si les droits de douane américains alimentaient l’inflation.
Le libre-échange et des droits de douane peu élevés sont un véritable moteur de croissance. Il est important que les entreprises technologiques puissent conclure des accords avec des partenaires commerciaux mondiaux. Et si l’on considère les dépendances entre l’Europe et les États-Unis, ou entre les États-Unis et la Chine, c’est tout sauf une bonne idée. In fine, tout le monde fait des affaires en Chine. Le géant asiatique, bien sûr, veut aussi continuer à faire des affaires avec les États-Unis. Donc, pour la technologie, il est encore plus important de construire ces ponts et des chaînes d’approvisionnement résilientes.
Pour la Tunisie, nous n’avons pas encore vu de réactions ou d’inquiétudes, du moins publiquement. Pourtant, l’effet est direct. Si l’Union européenne trouve des difficultés pour liquider ses marchandises dans le pays de l’Oncle Sam, il faut être certains que des milliers d’emplois chez-nous sont en jeu.