Bien que l’exercice budgétaire 2024 soit derrière nous, il y a quelques chiffres intéressants qui peuvent mettre en évidence quelques réalités qui seront utiles pour 2025.
Parmi les chiffres les plus importants, il y a ceux de l’endettement extérieur, et précisément celui net. Alors que le projet initial parlait d’un endettement net de 6 701 MTND, nous avons terminé les onze premiers mois de l’exercice avec un désendettement net de – 6 004,9 MTND. Nous avons remboursé 8 880,9 MTND contre de nouveaux prêts de 2 876 MTND.
Est-ce qu’il y aura du rattrapage avec les 1 581 MTND encaissés grâce à l’Afreximbank fin décembre? Là, il faut aussi tenir compte de remboursements aux alentours de 863 MTND. Donc, nous finirons l’année avec un désendettement net aux alentours de 5 000 MTND. L’encours de la dette externe baisse rapidement et il est à 60 648 MTND, son plus bas niveau depuis 2020.
L’impact de tout cela n’est pas tout à fait positif. Certes, nous serons moins contraints au niveau de la balance des paiements lors des prochaines années, mais cela nous a privés de ressources précieuses pour gagner des points de croissance. Sans un financement extérieur qui nous permet d’augmenter les dépenses d’investissement, il serait difficile d’atteindre les niveaux de croissance souhaités, surtout que l’investissement étranger n’a pas connu un bond.
De plus, nous avons dû compenser ce manque par un recours excessif au marché local, dont les conséquences sont bien connues. L’encours des dettes libellées en dinar est à son haut niveau historique, à 69 270,7 MTND, soit 2,18x son niveau de fin 2020. Il faut faire très attention pour ne pas déraper.