L’année 2024 a été peu dynamique en émission de titres de capital. Les émissions ont totalisé 265,839 Mtnd, dont 100,735 par les sociétés cotées et 165,104 par celles hors cote.
En numéraire, il n’y a eu que des émissions de 130,143 Mtnd, réparties en 3 opérations: la BTE (24,099 Mtnd) et la Société d’assurances El Amana Takaful (6,043 Mtnd) et la Tunisian Saudi Bank (100 Mtnd). Cette dernière est encore en cours.
Les incorporations des réserves ont totalisé 76,636 Mtnd, effectuées par la BIAT (25,500 Mtnd), la SFBT (20,625 Mtnd), Amen Bank (23,280 Mtnd) et Smart Tunisie (7,231 Mtnd).
Enfin, il y a eu un coup d’accordéon par la Banque de financement des petites et moyennes entreprises, avec une réduction de 90,000 Mtnd contre une recapitalisation par compensation de créances de 59,060 Mtnd.
En tout, et si nous tenons compte des titres de créances, dont les émissions ont atteint 496,400 Mtnd fin décembre, le marché a pu rapporter 762,239 Mtnd aux entreprises en 2024. Par rapport aux 5 100 Mtnd collectés par l’Emprunt obligataire national, ce montant ne peut être considéré que comme modeste au meilleur des cas.
L’année prochaine est prometteuse. Bien que le Trésor continue ses sorties importantes sur le marché primaire, les deux IPO programmées (BNA Assurances et Taraji Holding), outre la présence croissante des institutions de microfinance côté corporate, devraient déjà instaurer une dynamique positive. Magasin général pourrait concrétiser l’autorisation obtenue lors de sa récente Assemblée générale pour émettre des obligations. La liquidité sera fortement sollicitée, et il faut offrir un bon rendement pour convaincre ses détenteurs.