Les sociétés de transport publiques souffrent de grandes difficultés financières. Sans l’aide de l’Etat, elles ne peuvent pas assurer les services qu’elles offrent, bien qu’ils ne soient pas toujours parfaits.
Le budget de l’Etat 2025 a consacré 680 Mtnd de subventions à ces entreprises, répartis comme suit:
– La SNCFT: 81 Mtnd,
– Les sociétés régionales de transport terrestre: 402 Mtnd,
– La Société nationale de transport interurbain: 3 Mtnd,
– La Société des transports de Tunis: 165 Mtnd,
– Tunisair Express: 10 Mtnd,
– La Société nouvelle de transport de Kerkennah: 19 Mtnd.
En tout, c’est une enveloppe en évolution de 3% en glissement annuel. Elle permettra de subventionner le transport des élèves et des étudiants ainsi que le transport gratuit de certaines catégories de personnes à statut particulier.
En dépit de ces aides, la majorité absolue des sociétés souffrent de déséquilibres financiers. Les charges de personnel ne représentent pas la première cause de cette situation. L’effectif disponible est capable de faire fonctionner une flotte plus importante. Il faut donc de nouveaux bus. Récemment, un accord pour l’acquisition de 300 engins chinois a été signé et cela devrait résoudre partiellement les besoins d’une population grandissante.
Les retombées d’un bon service de transport public sont bien connues, notamment sur la productivité. Le rendement d’un employé serait nettement meilleur s’il pouvait arriver tranquillement à son travail. Actuellement, un parcours de 30 minutes peut nécessiter deux heures, une perte pour tout le monde. L’employé passe la journée à penser comment il pourra regagner rapidement son domicile plutôt qu’à exécuter convenablement ses tâches. Le mauvais rendement est une conséquence des conditions, non une cause.