Il paraît que la crise politique allemande risque de ne pas apporter de bonnes nouvelles pour les binationaux. Le chef de file de l’opposition allemande, Friedrich Merz, qui est en pole position pour gagner les élections, a proposé de révoquer la citoyenneté des doubles nationaux reconnus coupables de crimes. Les chiffres montrent que 80% des demandeurs de nationalité allemande souhaitent conserver leur nationalité d’origine.
Friedrich Merz est bien contre la procédure de naturalisation accélérée introduite par le gouvernement de coalition en 2024. Depuis juin, la naturalisation est désormais possible après cinq ans, voire trois ans en cas d’intégration exceptionnelle. Auparavant, le seuil était de huit ans. Les réformes ont également élargi de manière significative les possibilités de double nationalité.
Si Merz est élu, il prévoit de réintroduire des critères de naturalisation plus stricts. Ses détracteurs l’accusent de tenir un discours discriminatoire et de s’aligner sur les politiques d’extrême droite. Entre-temps, le débat sur les expulsions et le retour des réfugiés syriens à la suite de la chute de l’ancien régime continue d’être très controversé.
Le pays souffre du vieillissement de sa population, renforçant les problèmes de pénurie de main-d’œuvre. Selon des prévisions actuelles, la population en âge de travailler diminuera de 3,9 millions d’ici à 2030 et de 10,2 millions d’ici à 2060. Les besoins en main-d’œuvre qualifiée sont énormes, ce qui pose un grand défi économique et social.
Pour les Tunisiens, c’est une destination phare et il faudra bien se montrer exemplaire. Même si Merz n’obtient pas gain de cause cette fois, le débat est déjà lancé.