2024 est l’une des meilleures années dans l’histoire de l’industrie de l’épargne collective. Au 31 décembre 2024, l’actif net a totalisé 7 004,4 MTND, en hausse de 1 217 MTND en rythme annuel. Par rapport à la fin du mois de novembre, la décollecte nette était de 39,6 MTND. Néanmoins, le fait de terminer l’exercice avec un actif net supérieur à 7 milliards de dinars demeure une réalisation notable.
Bien évidemment, la progression provient des véhicules obligataires qui se sont appréciés de 1 118,8 MTND tout au long de l’année. Parmi les principaux drivers, nous trouvons le volume des émissions de l’État, notamment l’emprunt national qui a collecté plus de 5 099 MTND sur les quatre tranches. Les rendements ont été également élevés, ce qui explique la forte attractivité pour les investisseurs. Les OPCVM Mixtes et Actions ont, respectivement, gagné 95,8 et 2,4 MTND sur une année, profitant d’un marché actions porteur.
Pour 2025, nous pensons que le succès sera réitéré, et ce, pour plusieurs raisons.
La première est qu’il y aura de nouveaux papiers, aussi bien corporate que souverain. Le schéma de financement du déficit public est prometteur pour les institutionnels: 21 872 MTND, dont 4 800 MTND d’émissions d’obligations souveraines.
La deuxième est que les fonds sont de plus en plus composés de placements à taux élevés, ce qui garantit un rendement confortable pour les investisseurs. Quand les taux commenceront à baisser dans la seconde moitié de 2025 (selon nos propres estimations), l’attractivité de ces véhicules va s’accentuer, car le repli des taux sur le marché ne sera reflété dans les rendements des OPCVM que tardivement.
La troisième est que les intermédiaires en Bourse et les sociétés de gestion vont continuer à promouvoir la gestion collective, car elle est très rentable sur tous les plans: des commissions de placement dans les émissions de titres de créance et des frais de gestion qui stabilisent leurs trésoreries.
Reste que l’objectif de 8 milliards de dinars l’année prochaine est possible, bien qu’il soit assez ambitieux. Cela dépendra de l’évolution de l’économie et de l’investissement. Une situation aussi morose joue en faveur d’une telle performance, puisqu’aucun autre placement ne pourrait garantir rendement et liquidité.