Le VIH et le SARS-CoV-2(Covid-19) ne sont que deux exemples parmi d’autres des virus dangereux pour l’humanité. Mais imaginez que ces virus que nous redoutons tous deviennent la planche de salut face à certaines maladies.
C’est le pari qu’a pris une équipe internationale de scientifiques qui cherchent à transformer ces virus mortels en outils de thérapie génique révolutionnaires, et ce, avec l’aide de l’intelligence artificielle.
Avant de comprendre le procédé ingénieux des scientifiques, il nous faut nous pencher sur le fonctionnement des virus. Assimilés à de petits ingénieurs, les virus arrivent à utiliser la machinerie cellulaire du corps qu’ils envahissent afin de se reproduire. Cette même méthode invasive qui nous est des fois fatale peut inspirer les chercheurs: ils essayent de trouver le moyen de profiter de ce même comportement mais à des fins thérapeutiques.
Les scientifiques ont essayé d’imiter la constitution d’un virus avec des nanocages artificielles, en un premier temps, mais ne sont pas arrivés à égaler sa complexité et sa capacité. Sangmin Lee, professeur à l’université technologique de Pohang (Postech) en Corée du Sud, et David Baker, professeur à l’université de Washington à Seattle et lauréat du prix Nobel de chimie 2024, estiment pourtant être sur le bon chemin et proches de réaliser une copie parfaite grâce à l’IA. L’intelligence artificielle vient justement compléter les failles de l’équipe en optimisant la conception des nanocages afin qu’elles contiennent le plus de matériel génétique possible.
Les aboutissements d’une telle trouvaille pourraient être précieux pour l’humanité, surtout que les premiers prototypes de nanostructures artificielles conçus par l’IA se sont montrés fonctionnels, délivrant des gènes thérapeutiques à des cellules marquées par les chercheurs.
Une percée considérable dans la biotechnologie qui permettra de traiter les troubles génétiques, de développer des vaccins et d’administrer des médicaments avec une précision chirurgicale.