La Libye a franchi un cap historique dans sa production pétrolière, atteignant 1,417 million de barils par jour, selon la National Oil Corporation (NOC). Ce niveau, le plus élevé depuis 2011, est d’autant plus remarquable que le pays a dû surmonter de nombreux défis, notamment le manque de financements, des budgets insuffisants, et les interruptions fréquentes dues à l’état de force majeure.
Lors d’une récente réunion, Massoud Slimane, président du conseil d’administration de la NOC, a exprimé sa volonté de maintenir ce niveau de production et, si possible, de l’améliorer d’ici à 2025. Cependant, il a également mis en lumière le principal défi auquel le secteur pétrolier libyen devra faire face: l’augmentation de la capacité de stockage pour atténuer les impacts des interruptions causées par des crises politiques ou des conflits.
Un secteur pétrolier résilient malgré l’instabilité
La Libye possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole en Afrique, un atout stratégique qui alimente près de 95% des revenus de l’État. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le secteur pétrolier a été régulièrement perturbé par des conflits internes, des blocages des installations et des sanctions internationales. Malgré cela, la NOC a réussi à maintenir une certaine résilience, bénéficiant de périodes de stabilisation relative pour augmenter progressivement la production.
Un défi à double enjeu
La capacité de stockage reste une priorité critique pour prévenir les pertes en cas d’arrêt imprévu des opérations. L’objectif est de renforcer l’infrastructure pour garantir la continuité de la production et sécuriser les exportations, qui constituent une source essentielle de devises pour le pays.
Si la stabilité politique et les investissements internationaux sont consolidés, la Libye pourrait encore accroître sa production et réaffirmer son rôle clé sur le marché énergétique mondial.