Le ministère de l’Industrie, des mines et de l’énergie a dévoilé les résultats de l’appel d’offres pour la réalisation de quatre projets de production d’électricité à partir de l’énergie solaire photovoltaïque, totalisant une capacité de 500 mégawatts.
Ces projets s’inscrivent dans la première phase d’un programme ambitieux visant à produire 1 700 mégawatts à partir des énergies renouvelables, dans le cadre du régime des concessions.
Pour la première catégorie de l’appel d’offres, dédiée à des projets solaires de 100 mégawatts chacun sur des sites proposés par les soumissionnaires, les entreprises sélectionnées sont:
- Qair (France) pour un projet à El Ksour, dans le gouvernorat de Gafsa.
- Scatec (Norvège) pour un projet à Mezouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid.
- Voltalia (France) pour un projet à Menzel Habib, dans le gouvernorat de Gabès.
Par ailleurs, dans le cadre de l’appel d’offres n°3, portant sur un projet solaire de 198 mégawatts à Khobna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, sur un site proposé par l’État, c’est également Qair qui a remporté le contrat.
Un démarrage attendu en 2027
La mise en service de ces projets est prévue à partir de 2027. Selon les estimations officielles, ces centrales produiront environ 1 000 gigawattheures par an, soit l’équivalent de 5% de la production nationale d’électricité. Ce programme permettra:
- une économie annuelle de 250 000 tonnes de gaz naturel, estimée à 125 millions de dollars;
- une réduction des coûts de production d’électricité de 200 millions de dinars par an;
- la création d’emplois et une contribution notable au développement régional;
- une diminution des émissions de dioxyde de carbone d’environ 500 000 tonnes par an.
Le ministère a également annoncé que l’appel d’offres pour des projets éoliens d’une capacité de 75 mégawatts chacun est en cours. Les soumissions seront clôturées d’ici fin mars 2025.
Enfin, rappelons que cinq autres projets solaires photovoltaïques, totalisant également 500 mégawatts et répartis sur cinq gouvernorats (Tataouine, Tozeur, Sidi Bouzid, Kairouan et Gafsa), devraient entrer en exploitation dès 2025.
Avec ces initiatives, la Tunisie poursuit son engagement en faveur des énergies renouvelables, tout en cherchant à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et à renforcer son autonomie énergétique.