Un rapport publié par le Comité panafricain du commerce et de l’investissement du secteur privé (PAFTRAC) révèle que 91,2% des chefs d’entreprise africains ne bénéficient d’aucun soutien pour tirer parti des opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ce constat provient d’une enquête menée auprès de 1388 dirigeants d’entreprise dans 49 pays du continent, dont la majorité sont des PME.
Selon les répondants, les institutions financières (68,86%), le secrétariat de la Zlecaf (62,88%) et les gouvernements (50,18%) devraient être les principaux acteurs mobilisés pour offrir ce soutien. Les priorités incluent la diffusion d’informations sur les opportunités commerciales (66,18%), les bénéfices de l’accord (60,20%), l’accès au financement à long terme (56,17%) et le renforcement des capacités (49,08%).
Le rapport met également en lumière un faible niveau de connaissance de la Zlecaf: 60% des chefs d’entreprise interrogés déclarent en savoir peu ou rien sur cet accord, tandis que près de la moitié n’ont jamais entendu parler du système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) ou de l’initiative de commerce guidé.
Malgré ces lacunes, 70,8% des sondés estiment que la ZLECAf pourrait avoir un impact positif sur leur entreprise, grâce à un marché élargi (70,87%), de nouvelles opportunités d’investissement (67,06%) et une réduction des coûts opérationnels (50,65%). Cependant, ils redoutent une intensification de la concurrence et des pertes financières liées à la saturation du marché et à la fiscalité.
Les chefs d’entreprise africains pointent aussi l’inflation (67,61%), l’endettement (63,03%) et la hausse des taux d’intérêt (54,12%) comme leurs plus grandes inquiétudes. Malgré ces défis, 67% des dirigeants se disent confiants quant à l’avenir économique du continent.
Le PAFTRAC, à l’origine de ce rapport, s’efforce de mobiliser le secteur privé pour renforcer le commerce intra-africain et maximiser les opportunités offertes par la ZLECAf.