Lors de la deuxième édition de Qawafel Gathering organisée le 18 décembre à la Fondation Tunisie pour le développement, les opportunités d’export potentielles avec la Zlecaf ont été évoquées.
Wahb Ouertani, président de Conect Intech, a déclaré que l’accès à l’information concernant ces opportunités destinées aux entrepreneurs n’est pas ce qui manque. Il a ajouté que le Tunisien et en particulier l’entrepreneur tunisien sait en général se montrer débrouillard pour l’obtenir. Cela s’inscrit, selon lui, dans la nécessité à ce que l’entreprise soit mature et responsable.
Il a dans ce cadre rappelé que, historiquement, la Tunisie a toujours été un pays d’accueil et non un pays que ses habitants quittent. Ils ont par ailleurs toujours été mauvais commerçants et ont toujours préféré accueillir et rendre service aux commerçants qui arrivent. Selon lui, les Tunisiens sont plus doués pour le secteur des services que pour celui du commerce.
Il a ajouté que quand on parle d’Afrique, on évoque toujours des compétences tunisiennes. Et même s’il y a des compétences tunisiennes avérées, il n y a pas de savoir-faire pour assurer une structuration efficace des entreprises afin de faciliter l’accès aux marchés africains.
Il a expliqué qu’il y a en particulier deux points sur lesquels travaille la Conect:
1- La diplomatie économique
La diplomatie économique est presque inexistante en Tunisie, selon M. Ouertani. Elle aurait pourtant été utile pour préparer les entretiens avec le Zlecaf. Pour négocier l’entrée à la Zlecaf, il y a eu beaucoup d’entretiens. Il nous apprend qu’il y a eu notamment un bras de fer pour garantir les droits des exportateurs tunisiens.
2- L’entreprise tunisienne
En termes de compétence et de technicité, l’entreprise tunisienne est parmi les meilleurs, déclare M. Ouertani. Mais pour le volet organisation et préparation, elle a de grandes lacunes. Par exemple, il est utile de mentionner que les entreprises qui se dirigent vers la certification exportent mieux, parce qu’elles se positionnent au niveau des standards internationaux. Les entreprises évitent souvent la certification à cause de son coût excessif, voilà pourquoi la Conect invite le Cepex à intégrer le volet subvention des certifications dans ses programmes de promotion de l’export. Il a cité l’exemple de l’expertise tunisienne en solution médicale qui peine à s’exporter en Mauritanie car le pays exige la certification CE qui nous manque.