Le bilan des échanges commerciaux des 11 premiers mois de 2024 montre un déficit de 16 764,5 MTND, bien plus que ce qui a été enregistré l’année dernière (-16 539,2 MTND). Le taux de couverture s’est établi à 77,3%. Hors énergie, le déficit est limité à -6 952,5 MTND. La balance énergétique affiche un solde négatif de -9 812 MTND (-9 110,3 MTND fin novembre 2023).
Les exportations ont atteint 57 056,9 MTND, en hausse de 1,7% en glissement annuel. Les meilleures performances proviennent des industries agroalimentaires (+23,7% à 8 319,9 MTND), de l’énergie (+9,4% à 3 583,1 MTND) et des industries mécaniques et électriques (+1,5% à 26 458 MTND). En revanche, les exportations du secteur des mines, phosphates et dérivés ont baissé de 24,2% (1 832,9 MTND), celles du textile-habillement et cuirs de 4,5% (10 475,2 MTND).
L’Union européenne est notre principal client, absorbant 69,4% du total des exportations. Nos exportations avec la Libye ont reculé de 11,8% en rythme annuel, clairement à cause de la fermeture du point frontalier de Ras Jedir. Par contre, les échanges en direction de l’Algérie ont gagné 38,8% par rapport à la même période en 2023.
Au niveau des importations, elles ont totalisé 73 821,4 MTND, augmentant de 1,6% par rapport à 2023. Il y a eu l’augmentation des achats des produits énergétiques (+8,2%), des biens d’équipement (+4,8%) et des biens de consommation (+6,1%). En parallèle, une baisse est observée au niveau des importations des matières premières et demi-produits (-3,5%) et des produits alimentaires ( -7,3%).
Au total, le déficit provient principalement des échanges avec la Chine (- 8 167,2 MTND), la Russie (-4 990,4 MTND), l’Algérie (- 3 835 MTND), la Turquie (-2 557,8 MTND) et l’Inde (1 290,2 MTND).
En revanche, le solde de la balance commerciale a enregistré un excédent avec d’autres pays, principalement la France (4 890,5 MTND), l’Allemagne (2 218,8 MTND), l’Italie (1 780,2 MTND), la Libye (1 996,4 MTND) et le Maroc (229,5 MTND).
Nous continuons donc à avoir les mêmes problèmes, surtout que la morosité économique continue. La baisse des importations des matières premières, des produits semi-finis et des produits de consommation n’est pas un bon signe pour la croissance. La hausse des achats des biens d’équipement aurait comme source les investissements de remplacement ou dans le cadre de nouveaux projets. In fine, rien n’a vraiment changé pour que la balance commerciale évolue.