L’alliance des producteurs de pétrole de l’OPEP+ a reporté à 2026 ses plans visant à annuler plusieurs réductions formelles et volontaires de la production de brut. Les perspectives peu encourageantes de la demande mondiale a incité le cartel élargi de prendre une telle mesure.
Dans le cadre de sa stratégie de production officielle, la coalition limite désormais sa production combinée à 39,725 millions de barils par jour (bpj) jusqu’au 31 décembre 2026, alors qu’elle n’appliquait auparavant ce quota que pour toute l’année 2025.
Huit membres de l’OPEP+ prolongeront leur baisse volontaire de production de 2,2 millions de bpj jusqu’au premier trimestre 2026 et commenceront à augmenter progressivement leur production entre avril et septembre de la même année. D’autres membres reporteront également à la fin de l’année prochaine le dénouement d’une deuxième réduction de 1,7 million de barils par jour. Cette dernière baisse de production ne devait auparavant durer que jusqu’en 2025.
Malgré ces réductions et le conflit qui a duré des mois au Moyen-Orient, les prix mondiaux du pétrole sont restés modérés pendant la majeure partie de l’année, sous la pression d’une demande timide. L’incertitude géopolitique est renforcée par le retour imminent à la Maison Blanche du président élu Donald Trump, qui a mené sa campagne électorale en promettant de libérer davantage la production du plus grand producteur de pétrole au monde.
Les fondamentaux des prix du pétrole restent faibles et les risques pour les prix sont orientés à la baisse. Les attentes évoquent un niveau de cours aux alentours de 70 dollars, un prix relativement juste pour les producteurs et les consommateurs. Ce niveau de prix serait une aubaine pour la Tunisie qui gagnerait 7,4 dollars par baril, ce qui signifie une grosse réduction dans la facture de la compensation.