L’encours des crédits bancaires aux particuliers a progressé de 361,269 MTND depuis le début de l’année pour totaliser 29 082,212 MTND fin septembre 2024. Pour la première fois, le seuil des 29 milliards de dinars a été dépassé. Sur la même période en 2023, l’encours a évolué de 712,158 MTND, prouvant que la capacité de l’endettement des ménages se rapproche de son plafond.
Par catégorie, nous constatons que l’encours des crédits à la consommation s’est établi à 4 948,198 MTND, augmentant de 248,194 MTND par rapport à décembre 2023. La demande sur ce type de financement est soutenue. Bien que les taux soient élevés, les Tunisiens ont recours à cet endettement pour financer leurs dépenses ou leurs petits projets privés et peu structurés.
Les crédits d’aménagement de logement ont totalisé 10 838,811 MTND, une hausse de 108,108 MTND depuis le début de l’année. Encore une fois, il y a eu une décélération par rapport aux neuf premiers mois de 2023. Les travaux de petits chantiers dans les maisons ont été impactés par la hausse des prix des matières premières et de la main-d’œuvre. Il ne faudra pas aussi oublier que ces crédits servent comme des crédits à la consommation, surtout pour les petits montants.
Les prêts destinés au logement ont enregistré une légère hausse de l’encours de 17,484 MTND, à 12 886,330 MTND. C’est une autre illustration qui montre à quel point l’immobilier est en panne. À titre de comparaison, sur les trois premiers trimestres 2023, lorsque les taux étaient légèrement mieux, la progression était de 254,896 MTND.
Pour les prêts véhicules, l’encours continue à reculer. Il est désormais de l’ordre de 395,690 MTND. Enfin, les crédits universitaires sont de 13,182 MTND seulement. C’est une niche qui se développe mais elle est loin d’influencer ou de refléter la tendance globale.
La décélération globale n’est qu’un autre reflet de la morosité économique actuelle. La consommation résiste, mais elle peut faire beaucoup mieux.