Le domaine de l’État devrait générer des recettes considérables en 2025. Les redevances, loyers et autres produits atteindraient 1 952 Mtnd, dont 1 845 Mtnd de redevances et 72 Mtnd de loyers. Il y a aussi le dividende perçu sur les entreprises publiques qui serait de 1 497 Mtnd et les intérêts dégagés sur les différents comptes estimés à 150 Mtnd. La part des participations de l’État dans les différentes entreprises serait de 87 Mtnd, dont 22,500 Mtnd provenant de sociétés pétrolières et 64,500 Mtnd de sociétés non pétrolières.
En tout, le domaine public rapporterait 3 686 Mtnd l’année prochaine. La gestion de l’État n’est donc pas aussi mauvaise qu’on le pense et les entreprises publiques ne sont pas toutes en difficulté. Elle peut s’améliorer et espérer atteindre un équilibre global à condition que des efforts soient fournis.
Ce qui manque, c’est un peu d’audace dans l’utilisation de ces ressources, de sorte à mieux les intégrer dans la production. Il y a quelques initiatives actuellement pour utiliser des propriétés de l’État par les entreprises communautaires. Il est encore tôt pour juger l’efficacité de cette approche, mais nous pensons que les partenariats public-privé seraient plus rentables. Cet actif n’est autre que l’un des moyens disponibles à l’exécutif pour relancer l’économie, notamment dans les zones où les investissements manquent, sans décaisser le moindre dinar.
Pour le faire, il faut placer les bonnes compétences techniques et managériales, qui sont déjà là, en leur donnant une marge réelle de liberté pour prendre des décisions. La fonction “État actionnaire” n’est pas toujours bien assurée, car les intervenants sont multiples et sont dispersés dans les différentes administrations. C’est l’une des réformes les plus urgentes.