Le débat sur l’efficacité du télétravail s’est intensifié depuis quelques mois. Il y a des doutes sur la qualité du travail fourni par les personnes qui travaillent chez eux, loin de tout contrôle. Vous pouvez même le vérifier dans votre entourage. Ceux qui bossent à partir de leurs domiciles ont désormais organisé leur quotidien de sorte à passer moins de temps effectif pour bosser et plus de temps pour les activités sportives, culturelles et familiales. Retourner au bureau est devenu un calvaire et beaucoup ont choisi de changer d’employeurs à cause de la flexibilité qu’ils offrent en matière de présence sur site.
L’Université de Stanford a réalisé une étude sur ce sujet. Elle a travaillé sur la data des développeurs informatiques dans 100 parmi les plus grandes sociétés technologiques au monde, dont IBM, Microsoft, Oracle, Google, Amazon, SAP, Adobe et Atlassian. Les ingénieurs chargés de développer les applications sont au nombre de 815 000. L’étude a révélé que les ingénieurs fantômes, ceux qui travaillent à distance et que leur valeur ajoutée est nulle, sont au nombre de 77 473, soit 9,5% de l’effectif. Le coût de ce groupe est de 11,621 milliards de dollars par an.
Cela justifie donc les vagues de licenciements que nous observons dans le secteur technologique et, plus inquiétant encore, ouvre la porte à d’autres réductions d’effectifs dans les années à venir. La montée en puissance de l’IA, qui aide à mieux contrôler mais aussi à remplacer des cerveaux humains, va coûter cher à ce métier.