Le communiqué du Comité de surveillance macro-prudentielle a passé en revue plusieurs secteurs d’activité, et pas que les banques. Il s’est intéressé également aux assureurs.
Au niveau du secteur des assurances, les indicateurs d’activité montrent une hausse continue du chiffre d’affaires en 2024, avec une progression de 8,2% pour atteindre 3,4 milliards de dinars fin septembre. C’est extrêmement prometteur et l’industrie se dirige vers une année record. Cela a permis d’accroître la contribution des entreprises d’assurance au financement de l’État et des entreprises privées. Parallèlement, les indicateurs de solvabilité sont rassurants, avec la hausse des fonds propres de 12,3% pour atteindre 2,1 milliards de dinars.
En dépit de ces améliorations, le taux de pénétration reste faible. Il y a encore du potentiel pour ce secteur qui maintient un bon rythme de croissance. Le projet de loi de finances 2025 a apporté de bonnes, et de moins bonnes, nouvelles. D’une part, les compagnies vont devoir payer 1% de leurs primes nettes au profit de la nouvelle caisse de prévention contre la perte d’emploi pour des raisons économiques. Bien que cela soit fiscalement déductible de la base imposable, il réduira la trésorerie des compagnies et leur capacité à placer. D’autre part, la révision du tableau de l’IRPP incitera ceux ayant des revenus élevés à souscrire une assurance vie.
De belles années attendent cette industrie et nous pensons qu’il faut miser sur les assureurs plutôt que sur les banques pour les investisseurs à long terme. Le secteur est plus prêt pour passer aux standards internationaux et dispose d’une bonne capacité à supporter les chocs, plus que n’importe quel autre type d’établissement financier.