Selon le rapport “La finance en Afrique: débloquer l’investissement à l’ère de la transformation numérique et de la transition climatique”, l’Afrique doit augmenter les financements, tant au niveau national qu’international, pour atteindre les objectifs de développement durable et climatiques.
Environ 194 milliards de dollars supplémentaires par an seraient nécessaires d’ici à 2030, représentant 7% du PIB continental. Cependant, face à un déclin des financements mondiaux et à des marchés de crédit africains encore sous-développés, le rôle des banques de développement devient crucial. Ces institutions stimulent les marchés financiers locaux et encouragent la croissance du secteur privé. Malgré des défis persistants, notamment une inflation élevée dans certains pays, 2024 pourrait marquer un tournant économique pour l’Afrique, avec des perspectives de croissance accélérée jusqu’en 2028, la plus rapide depuis plus de dix ans.
Pour mieux comprendre les dynamiques de financement, un indice des conditions financières a été introduit en Afrique, mesurant l’accès aux financements pour le secteur privé. Initialement limité aux “big 4” (l’Égypte, le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud), cet indice couvre désormais dix pays, dont la Tunisie, représentant près de 60% du PIB africain. Il s’appuie sur sept variables, comme la croissance du crédit, les taux de change et l’inflation, offrant une vue d’ensemble des tendances de financement sur le continent.
En Afrique du Nord, bien qu’il existe un nombre relativement important de banques, la concentration bancaire y reste élevée. En Tunisie, le secteur bancaire comptait 45 établissements agréés en 2022, marquant une légère hausse par rapport à l’année précédente. Ce secteur demeure dominé par les banques nationales, qui détiennent 93% du total des actifs.