La société des Ciments de Bizerte (SCB) a publié hier ses indicateurs d’activité relatifs au troisième trimestre 2023, avec un retard de plus de deux semaines. Le chiffre d’affaires de la période allant de juillet à septembre 2024 a chuté de 77,4%, à 5,271 MTND. Les revenus proviennent exclusivement du marché local.
La raison de cette dégringolade est bien connue. La production du clinker a été suspendue durant l’intégralité du 3e quart de l’année, à cause de l’absence du coke de pétrole, unique source d’énergie possible pour le fonctionnement de l’usine. Les difficultés financières continuent à peser lourdement sur la société, la rendant incapable d’importer cette matière. La production de ciment par la SCB a été limitée à 16 796 tonnes, en repli de 81,7% en glissement annuel. La société s’est contentée de l’activité de broyage du clinker importé de l’étranger ou acheté localement et de déchargement des bateaux de coke de pétrole au profit des autres cimenteries.
Depuis le début de l’année, les revenus étaient de 25,558 MTND, également en baisse de 65,6%.
L’endettement de la SCB demeure toujours élevé. Ses crédits à long et moyen terme s’élèvent à 122,926 MTND, dont 26,212 MTND d’intérêts. Ceux de gestion sont de 28,056 MTND. Le cimentier n’a pas pu honorer ses engagements envers ses créanciers.
Selon le management, ce quatrième trimestre enregistrera la reprise de la production. Nous le souhaitons bien surtout que la société est en proie à une série de problèmes interminables depuis de longues années.