Si vous pensez que le lancement officiel de la 5G en Tunisie est en retard, vous avez raison, mais partiellement. Un rapport de la GSMA prévoit que l’adoption de la 4G atteindra 50% d’ici à 2030 en Afrique subsaharienne. D’ici là, la 3G demeure la technologie principale. L’adoption de la 5G n’est qu’à ses débuts, limitée à 17% du total des connexions d’ici à 2030. En 2023, la 4G représentait 31% de toutes les connexions mobiles en Afrique subsaharienne et la 3G environ 54% des abonnements.
Il existe un déficit d’utilisation important dans cette région. Cet écart représente des millions de personnes qui vivent à l’intérieur d’une couverture réseau, mais qui se heurtent à des obstacles tels que l’accessibilité financière des appareils, le manque de compétences numériques et les préoccupations liées à la sécurité en ligne. Au niveau mondial, 3,1 milliards de personnes sont touchées par le déficit d’utilisation, et l’Afrique subsaharienne est la région la moins connectée. Outre ces problèmes de connectivité, la région est confrontée à des coûts d’exploitation élevés, à des pressions inflationnistes et à la volatilité des prix de l’énergie.
La GSMA estime que la technologie mobile est essentielle pour soutenir les objectifs de développement dans des secteurs clés tels que les soins de santé, l’éducation et la finance, et qu’elle stimule la croissance économique en élargissant l’accès à l’internet et aux services numériques. La pénétration des smartphones dans la région, de 51% en 2023, évoluera à 81% en 2030. Le nombre d’abonnés mobiles uniques en Afrique subsaharienne passera de 527 millions en 2023 à 751 millions en 2030.
L’industrie mobile de la région contribuerait au PIB à hauteur de 170 milliards de dollars d’ici à 2030, dont 10 milliards de dollars grâce à la 5G. Il y a de quoi faire de ce chantier une priorité absolue.