Les besoins de financement des startups tunisiennes sont difficilement couverts en Tunisie. Elles choisissent, alors, de s’installer à l’étranger, où les opportunités de levée de fonds et les conditions d’accompagnement sont bien plus favorables.
La France, en particulier, se positionne comme une destination attractive pour ces jeunes entreprises innovantes, offrant un éventail de programmes de soutien adaptés aux startups.
Parmi les exemples emblématiques, Wattnow, une startup tunisienne spécialisée dans la gestion de l’énergie grâce à l’intelligence artificielle, a trouvé en France un terrain favorable à son expansion en janvier 2024.
Soutenue initialement en Tunisie par Orange Fab, le centre d’incubation d’Orange Tunisie, Wattnow a pu obtenir ses premiers contrats avec des entreprises locales. Cependant, pour continuer son développement, l’entreprise a décidé de s’implanter à Toulouse avec l’aide de Business France, réussissant à lever des fonds substantiels en 2024.
De même, Kumulus, une autre startup qui produit de l’eau potable à partir de l’air, a bénéficié d’un soutien décisif en France.
Incubée par Act’in Cube d’ACTIA Group, la startup franco-tunisienne continue d’évoluer dans un écosystème d’accompagnement et projette de nouvelles levées de fonds pour renforcer sa présence internationale.
Il est à noter que la France déploie le “passeport talent” pour attirer les startups étrangères et met en place des dispositifs facilitant leur implantation.
Il s’agit d’un visa long séjour spécialement conçu pour attirer les talents étrangers en France, en particulier ceux qui contribuent à l’innovation et à l’attractivité économique du pays.
Ce visa permet d’obtenir une carte de séjour pluriannuelle, est destiné aux entrepreneurs, chercheurs, et investisseurs, entre autres. Il simplifie les démarches administratives pour les startups étrangères en facilitant leur installation, leur recrutement et leur développement en France.
En réponse à la carence de financement, les startups tunisiennes choisissent la voie de l’internationalisation, faute de solutions locales adaptées à leurs besoins financiers. Finalement, ce départ n’est pas un choix, mais une nécessité pour certains entrepreneurs.